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Par Elyssandre le 23 Novembre 2011 à 19:55
/ ! \ Ne lisez pas le résumé si vous ne voulez pas être spoilé / ! \
Nombre de pages : 322 | Editeur : Castelmore
Mon avis :
Le bouquin est fermé, ça y est. Le second tome est achevé et me laisse un léger goût amer sur le bout des lèvres. Je sais que je vais devoir attendre le troisième tome avant de pouvoir me replonger dans les aventures de nos petits monstres et ça me fait peur car dans ce tome, tout comme dans le premier, l'éventail des personnages fut horriblement large. On passe d'une personne à une autre, on cherche à suivre l'histoire, on tente de comprendre ce qu'il se passe chez chacun de nos protagonistes et de décortiquer leurs différentes émotions. Et ça, ce n’est vraiment pas évident ! Les personnages sont tellement nombreux que les données se mélanges quelques fois. On voyage de Cléo à Frankie, puis de Mélodie à Candace en passant par une plus grande palette de personnages secondaires qui, peu à peu, auraient la fâcheuse tendance de nous perdre dans les méandres de l'intrigue. Heureusement, l'histoire est là pour rattraper le coup et le début nous aide pas mal à restituer le commencement sans quoi on aurait besoin de revenir sans arrêt en arrière pour savoir où l'auteur cherche à nous emmener...
Dans ce second tome, on retrouve nos deux héroïnes de départ : Frankie et Mélodie qui ont beaucoup évoluées en quelques pages, à peine quelques heures - jours dans le livre - et j'ai trouvé cela plutôt agréable. Elles m'ont semblées plus mûres, plus adultes. Leurs rôles au sein de l'intrigue m’ont davantage touchée. Aussi, un nouveau personnage - déjà présent dans le premier tome - s'est joint à la partie : Cléo, la reine égyptienne. Une adolescente capricieuse, irritante, bornée qui ne jure que par la mode - encore et qui m'a très rapidement irritée. Une vraie tête de mule ! Ses caprices sont constants, ses décisions irrationnelles, sa haine tellement risible. Un rien ne l'agace, un rien ne l'enrage et ses grands airs de manipulatrice m'ont tout particulièrement agacée. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai eu une véritable aversion pour cette fille.
D'un autre coté, les garçons - assez peu présents dans le tome un - se sont quelque peu dévoilés ici. Fini les personnages inexistants, creux ou transparents. L'auteur nous à ici imposé des hommes à la fois drôles et tendres. Brett, l'imbécile au grand coeur; Billy, l'amoureux invisible; Thomas, le dragon cracheur de flammes... Enfin bref, une belle petite ribambelle de garçons qui m'ont toutefois semblés effacés parmi les filles, la mode et le reste. Une histoire à creuser encore un peu plus, mais qui à prit un merveilleux départ. Elle à su se démarquer de son coté "enfantin" et girly sans empiéter sur l'idée de base.
« _ Merci beaucoup, Billy, dit-elle, s'adressant à l'obscurité. Je t'aurais bien serré dans mes bras, mais...
_ Ouais, je suis à poil et tout, acheva-t-il. C'est pas le bon plan. »
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Par Elyssandre le 31 Octobre 2012 à 22:35
Nombre de pages : 289 | Edition : Plon
Il y a quelques jours, en rangeant ma bibliothèque (oui, ça m'arrive de temps en temps), je suis retombée sur cette saga que je considérais, de mon jeune temps, comme le petit bijou de ma collection livresque : Peggy Sue et les fantômes... Ces titres me laissaient souvent rêveuse, bien que je ne les ai jamais lus dans l'ordre, ni dans leur totalité d'ailleurs ! C'est donc tout naturellement que je me suis demandée ce qui m'avait attirée dans ces lectures et quel serait mon avis, aujourd'hui que j'ai quelques années de plus. Et arriva ce qui devait arriver : je me suis mise à lire.
Il est parfois difficile de reprendre un livre que nous avions déjà apprécié par le passé (peur d'être déçu, de ne pas comprendre ce que nous avions adoré, etc.) et pourtant, je n'ai eu aucun mal à me laisser (re)conquérir par l'univers que nous dépeint Serge Brussolo. C'est un décor simpliste, un concept pas trop compliqué, avec un vocabulaire pas trop poussé, ce qui permet une lecture rapide et détendue. J'ai beaucoup aimé pouvoir reposer mon esprit par le biais de son roman. J'ai particulière apprécié l'histoire qui découlait de son imagination. Peggy Sue est une jeune demoiselle incomprise, jugée comme sotte, voir bonne à enfermée. Personne ne la croit, ne cherche même pas à la comprendre. Elle reste seule face à sa famille, mais surtout en prise à ces créatures inhumaines et pourtant tellement bien imagées que sont les « fantômes ». Leurs farces sont affreuses, bien qu'on puisse facilement s'imaginer les scènes. La mise en place de l'intrigue est douce, progressive, vire au complexe et à l'horrible sans pour autant nous faire grimper sur une chaise en hurlant. L'apparition des détails m'a donné envie de lire avec davantage d'avidité. J'ai été happée par cette folie monstrueuse qui s'insinue dans l'esprit des habitants de cette petite ville où la famille de Peggy Sue à élu domicile.
J'ai dévoré ce livre en quelques jours. J'ai savouré chaque pages à n'en plus pouvoir. Tout m'a plu, tout m'a fascinée sans que je ne puisse trouver le moindre défaut. Pourtant, je ne lui accorde qu'une petite note. Pourquoi ? Et bien parce que je suis pas proche d'un coup de coeur pour autant. Il ne manquait qu'une infime petite chose, sans que je ne puisse dire de quoi il s'agit. L'étincelle, probablement. Et bien que certains semblent avoir été déçus, je reste fidèle à moi même et le placerais de nouveau sur l'étagère la plus précieuse de ma bibliothèque personnelle... Car il le vaut bien !
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Par Elyssandre le 15 Novembre 2012 à 19:35
Nombre de pages : 296 | Edition : Plon
Il y a peu, vous pouviez découvrir mon avis sur le premier tome qui m'avait particulièrement emballée. C'est donc tout naturellement que j'ai continué sur ma lancée en (re)découvrant le second tome de cette saga de renom.
Tout comme pour le premier tome, je dois dire que Serge Brussolo ne lésine par sur les décors farfelus, incroyables, merveilleux et extraordinaires, mais aussi extrêmement dérangeants quelque part. Certaines situations anecdotiques (je suis une tomate) m'ont parfois surprise et laissée quelque peu perplexe, voir frissonnante (mais pas autant que l'aurait fait un bon livre policier ou un thriller). L'ambiance est une fois de plus très sombre, âcre. L'univers imaginé par l'auteur est à la fois accessible aux plus jeunes, tout en fascinant les plus grands adeptes du genre littéraire. Je me suis beaucoup amusée (mais pas toujours non plus) en lisant les aventures de Peggy Sue, héroïne qui nous semble ici encore bien solitaire au sein de sa petite famille. Toujours incomprise, innocente, elle semble cependant connaître un certain répit vis à vis des « invisibles », ces créatures horribles, à l'humour étrangement noir.
L'univers bleuté à ici laissé place au désert et à son étendue de sable, mais aussi à de nombreux mirages énivrants, envoutants. Leurs scènes sont si attractives qu'il n'est pas rare de les croire vivants, réels... Peut-être un peu trop d'ailleurs. Vous l'aurez rapidement compris, c'est durant ces passages énigmatiques que toute l'imagination de l'auteur, proprice au fantastique, va se dévoiler (et bonjour la complexité). Les univers étranges et improbables de Serge Brussolo prennent alors consistence et tout leur sens. Certains mirages me donnaient même parfois envie d'y plonger toute entière, tant ils étaient attractifs. Du moins, jusqu'à un certain point...
L'avantage de cette lecture, c'est (je le redis) que les plus grands s'adapteront très facilement à cet aspect fantastique et terrifiant que l'auteur à su mettre en place. Certains passages m'ont, certes, donnés la chaire de poule, mais pas suffisamment pour me faire reposer le livre et retourner vaquer à mes occupations pour autant. Ce livre, c'est une petite pépite qui nous envoûte au plus haut point. Je ne sais comment l'expliquer, mais son intrigue est telle qu'elle révulse tout en ce que nous en redemandions encore. Encore plus de fantastique, toujours plus d'imagination, toujours plus de fantaisie et d'horreur contenue... Je ne sais comment Serge Brussolo s'y prend, mais pour ma part, je suis entièrement conquise.
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Par Elyssandre le 14 Novembre 2012 à 23:59
Nombre de pages : 350 | Edition : Livre de poche | Collection : Jeunesse
Étant dans ma passe (re)découverte en ce moment, j'étais pratiquement obligée de me tourner vers ce livre que j'avais beaucoup apprécié par le passé. Un livre qui, après (re)lecture, me laisse un léger sentiment de perplexité et d'incompréhension.
Je dois dire que je ne sais pas trop par quoi commencer cet avis alors je vais trancher directement dans le vif du sujet : je n'ai pas aimer ce roman. Que ce soit le personnage principal qu'est David (ou Justin pour les intimes), cet espèce d'adolescent torturé et incompris qui se croit frappé et poursuivit par un destin (la fatalité) au sens de l'humour plutôt déroutant, ou bien sa bonne amie Agnès, fille (femme ?) complexe et délurée au style vestimentaire apocalyptique et à l'esprit (oserais-je le dire ?) plutôt dérangé, en passant par son entourage et les aventures/réactions improbables qui lui font face. Ce livre, c'est un méli-mélo d'idées, des pensées presque obscènes, de situations dérangeantes et au sens de l'humour assez noir. Je n'ai pas apprécié cette atmosphère lourde et pesante. J'ignore même ce qui m'avait attiré dans cette lecture par le passé. Rien, dans ce roman, n'a trouvé grâce à mes yeux, excepté la présence du petit être surdoué qu'est Charlie, le frère de notre héro. Les évènements s'enchaînent avec un rythme étrange. Les pensées se succèdent, les points de vue laissent place à d'autres points de vue qui ont tendance à nous laisser sur le coté, à nous faire perdre le fil. J'ajouterais même que ce n'est pas une histoire à mettre dans les mains d'un jeune de quatorze ans tant les idées de Justin/David sont dérangeantes (particulièrement sur la fin).
Je suis vraiment déçue de ne pas avoir retrouvé ce qui m'avait tant plu la première fois. Et après (re)lecture, je me demande même si je suis déjà venue à bout de cette histoire tant elle m'a laissée refroidie. J'en espérais peut-être trop, j'ai peut-être trop réfléchi quant à la succession des événements, ou peut-être est-ce mon esprit qui n'a pas su décrypter la souffrance du personnage que j'étais plus à même de comprendre durant ma propre adolescence (qui ne remonte pas si loin que ça finalement !).
J'ai l'impression d'être assez sévère dans cet avis, mais comprenez moi : pour cette fois, c'est quand même un gros flop niveau lecture ! J'ajouterais cette dernière petite chose : merci l'auteur pour ces grands moments de poésie.Extrait : « Ils finirent par s'en aller et passèrent une demi-heure fiévreuse dans la voiture d'Alex, durant laquelle Serena procura les plaisirs sexuels requis. Son nouveau petit ami ne lui rendit pas la politesse, ce dont elle aurait pu lui garder rancune si elle y avait seulement réfléchis. [...] Ils ne s'épargnèrent qu'une relation sexuelle aboutie, à cause des réticences de Serena à l'encontre des fluides corporels et des réticences d'Alex à l'encontre des préservatifs. »
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Par Elyssandre le 31 Janvier 2012 à 22:01
Nombre de pages : 189 | Editeur : Bayard | Collection : Jeunesse
Pour visionner les vidéos de Sarah Ficher, c'est par ici. Je vous rappel cependant que, pour cela, il vous faudra un mot de passe, seulement accessible via le livre.
Mon avis :
Je serais incapable de vous dire quand et comment j'en ai entendu parler. Ce fut comme un murmure, de simples chroniques qui m'encouragèrent un peu plus chaque jour à découvrir ce récit. Tout le monde s'accordait à dire que c'était une lecture à ne pas manquer, que son coté interactif était distrayant et rénovateur, que les vidéos apportaient un plus non négligeable. Quelque chose d'indispensable, d'exceptionnel. Il y a quelques jours, je suis tombée dessus par hasard. C'était la première fois que le premier tome était disponible à la bibliothèque, alors j'ai sauté sur l'occasion. Je l'ai emprunté pour savoir, pour comprendre ce qu'il y avait d'aussi extraordinaire dans cette lecture. Je peux vous dire que le lire hier soir durant la soirée ne fut pas la meilleure idée qui me soit venue.
Le concept des vidéos est réellement très surprenant, bien qu'on puisse facilement s'en passer si l'ordinateur n'est pas à proximité - Ryan, nous faisant un petit compte-rendu après chacune d'entre elles. Cependant, ce sont elles qui font la plus grosse part du boulot. Ce sont les vidéos qui inspirent l'angoisse, qui font transpirer de peur, qui instaurent ce sentiment d'omniprésence. Je ne saurais pas comment vous l'expliquer, mais la situation fut telle que je n'osais même plus respirer pendant ma lecture. Chaque nouveau mot de passe me faisait frémir avant même d'être encodé sur le site de Sarah Fincher. A plusieurs reprises, je me suis surprise à sursauter et à soupirer en constatant que la peur n'avait pas lieu d'être (oui, oui, je confirme... Je suis une grande froussarde !). Lors du visionnage, j'avais presque l'impression d'être le personnage principal, Ryan. J'ai eu le sentiment que Sarah s'adressait à moi, qu'elle me parlait, qu'elle me montrait ses nouvelles découvertes en même temps qu'au garçon. Je pense que c'est cette proximité envers le personnage secondaire qui m'a tant poussée à la frayeur. C'est comme si j'avançais pas à pas, apprenant l'histoire au même titre que Ryan, à suivre la vie de Sarah à travers ses yeux et son récit. Car oui, le livre est centré sur le garçon. Le bouquin est écrit de telle manière que l'on penserait lire son journal intime. Tout y est. Les lignes bleues sur fond blanc, l'écriture particulière, l'emploi de la première personne. Une immersion totale, un semblant de voyeurisme. La découverte d'une vie qui n'est pas la notre, de vidéos qui ne nous sont pas adressées.
C'est prenant. Trop prenant. Ou pas assez. Ce premier tome ne fut pas particulièrement très poussé. Des petites découvertes, de légers détails, le début. Le commencement. Comment tout est arrivé, ce qui s'est passé, ce qui les a conduits à cette situation. Ce qu'il se passe ensuite. On avance tout doucement. On visionne. On angoisse. On continue de lire. On s'imprègne de cette ambiance fuyante, légère. Comme une volute de fumée que l'on tenterait d'attraper sans y parvenir, qui fini toujours par nous échapper. Ce n'est rien d'autre qu'une mise en bouche. Un goût de trop peu qui pousse à savoir. A connaître. A en vouloir plus. La fin est tellement... Brutale. En refermant le bouquin, je n'avais qu'une envie : hurler. Crier. Voir que l'histoire s'arrêtait comme cela, si brusquement. En pleine intrigue. Avec tant de questions encore présentes. Tant de questions en suspens. Tant de réponses absentes... Je n'ai plus qu'une seule hâte, lire le second tome qui, fort heureusement, n’attend plus que moi, posé sur le bureau ! Et vous, l'avez vous lu ? Êtes-vous tentez par cette interaction et par ce principe de vidéos ?
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