• « Enfants de la paranoïa [01] » de Trevor Shane

    « Psi changeling [01] : Esclave des sens » de Nalini Singh

    La couverture criarde, jaune, bordée de noire, le titre écrit en diagonale, la tâche un peu sanglante en bout de phrase et le synopsis énigmatique qui en dit parfois trop... Bon, j'avoue qu'au début, j'étais assez sceptique sur le contenu du bouquin ! Si je n'avais pas eu la chance de tomber dessus à un prix bradé, je pense que je ne me serais même jamais portée vers ce genre de lecture. Mais, par chance, je l'ai trouvé et je peux finalement le dire : j'ai passé un très bon moment en compagnie des lignes écrites par Trevor Shane (entre nous, la maison d'édition aurait quand même pu garder la couverture d'origine dont vous pourrez avoir un aperçu en bas de l'article, à droite de la version française).

    Mais qu'est-ce qui m'a plu dans cette lecture ? Et bien, à peu près tout. L'auteur a su retranscrire un univers assez prenant, où la paranoïa est au comble de l'honneur puisque la méfiance règne tout au long du bouquin. Dès qu'un évènement se profil à l'horizon, le sang à tendance à se figer dans nos veines, en attente de la prochaine action qui pourrait être fatale à notre héro.

    Joseph, c'est un garçon comme il y en a plein, à la différence près qu'il est au coeur d'une guerre qui fait rage depuis des années. Ses réflexions sont parfois tournées de telle façon qu'on a l'impression que l'auteur anticipe nos pensées. Alors mêmes que l'on ne sait que très peu de choses sur cette guerre, sur ses règles et son déroulement, que l'on se pose mille et une questions sur son avancée et sa place dans l'histoire, Joseph se fait les mêmes réflexions. Comment a-t-elle commencée ? Pourquoi ? Comment ? Quel est le but de tout cela ? Pourquoi avoir fait des règles si les protagonistes sont en guerre ? Beaucoup de question qui, au cours de l'histoire ne trouveront pourtant que très peu de réponses. Nous restons dans le flou, au même titre que le héro qui ne cesse de se remettre en question, pour finir par ne plus savoir quoi faire.

    Joseph, c'est un personnage qui n'est pas toujours réfléchis, mais qui nous permets néanmoins de « prendre sa place ». Je n'ai eu aucunes difficultés à me fondre dans sa peau, à penser comme lui et à me méfier de la suite de l'histoire. J'ai aimé découvrir son parcours et sa vie. J'avais peur avec lui, j'avais un sentiment de crainte qui m'oppressait à juste titre. J'avais l'impression d'être lui et de suivre l'histoire à travers lui. Et c'est là que ça en fait un livre fantastique puisque très peu d'auteurs arrivent à me donner ce sentiment, cette impression d'être au coeur même de l'histoire Et même si les nombreuses questions que l'on pourrait se poser ne trouvent pas de réponses, je me dis que ce n'est pas grave puisque Joseph n’en a pas non plus. Je me dis également que les réponses, nous les trouverons certainement dans le prochain tome, s'il paraît un jour en version française. En attendant de découvrir la suite, je vous encourage vivement à lire ce livre où l’action est omniprésente. Je pense que vous ne serez pas deçu du voyage si vous aimez ce genre d'histoire...

    « Psi changeling [01] : Esclave des sens » de Nalini Singh

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  • « Laisse-moi entrer » de John Ajvide Lindqvist

    Nombre de pages : 606    |      Collection : Milady    |     Prix :  9 €

    Un prix attractif, un titre énigmatique, un auteur au nom incompréhensible, une histoire que l'on dit intéressante et une couverture que je trouve tout simplement sublime... Il ne m'en a pas fallu d'avantage pour me laisser porter vers ce livre réédité par les éditions Milady.

    Cependant, je n'ai pas tout de suite su apprécier ce roman à sa juste valeur. Les premières pages ont été particulièrement difficiles à amorcer. N'ayant pas spécialement la tête à lire, mais voulant me changer les idées malgré tout, j'ai du me jeter corps et âme pour y comprendre quelque chose. Il y a, dans cette histoire, énormément de lieux/villes aux noms indéfinissables, de nombreux personnages à mémoriser, une ribambelle de détails à visualiser. Le personnage principal, Oskar, est un garçon assez spécial, mais son caractère bien particulier m'a pourtant beaucoup plu et je n'ai pas eu beaucoup de mal à m'attacher à lui. Certes, j'ai parfois trouvé ses réactions un peu molles ou pas vraiment compréhensibles mais j'ai aimé découvrir l'histoire à travers lui (bien que ce ne soit pas le seul à interagir). Je dois dire que j'ai également beaucoup apprécié le personnage d'Eli qui, de loin, comme de près, est celui qui m'a le plus intriguée durant toute ma lecture. Ses passages me faisaient à la fois frémir et bondir. Ce qui me fait venir progressivement au point négatif de « Laisse-moi entrer » : la lenteur des premières pages. Car oui, c'est l'un des défauts de ce livre (et l'un des rares en comptant les noms des lieux et la foule de personnage).

    On ne sait pas vraiment où l'on va, ce que l'auteur a en tête, ou même où il veut en venir. On a une vague idée, on se doute que le sujet du roman reste nos amis aux longues dents, mais on n'en sait pas plus. On avance un peu à l'aveuglette en attendant la chute que l'on pense avoir trouvée... Sans vraiment trop y croire. Et c'est là que le roman reprend tout son sens : cette lenteur est indispensable. On s'imagine une multitudes de choses, d'actions (im)probables, etc. Sans comprendre que cette mise en scène est volontaire et obligatoire pour nous permettre d'être soufflé par la suite.

    Après avoir râlé durant les deux premières parties en essayant d'y comprendre quelque chose, je n'ai plus su me débâtir du bouquin. Chaque page tournée me donnait l'envie de continuer. D'en apprendre d'avantage sur Oskar, mais surtout sur Eli. J'ai aimé découvrir les secrets imaginés et mis en scène par l'auteur. J'ai aimé ce coté un peu malsain, tout au long du livre. Je me suis laissée prendre au jeu. Je me suis plongée dans cette lecture et je n'ai plus su en sortir sans avoir lu la dernière page. Une fin qui m'a d'ailleurs un peu surprise, mais je n'en dirais pas d'avantage. Certains passages m'ont parfois dérangée (ce livre est réellement très, très malsain par moment), mais ça n'a pas empêché de continuer malgré tout puisque j'ai trouvé que cela apportait un sens à la lecture. Je pense que ce livre n'aurait pas eu la même saveur sans toute cette horreur. De plus : l'auteur a su décrire les situations avec une telle justesse et de manière si authentique qu'on alterne très facilement (et rapidement) les émotions : dégoût, surprise, agitation, écoeurement, soulagement, etc. Ce qui ne fut pas déplaisant. J'aime cette sensation d'ascenseur émotionnel !

    Je n'ajouterais qu'une seule chose : si vous aviez en projet de le lire, faites le car malgré quelques mollesses et une lenteur calculée, ce livre en vaut réellement le détour. On ne cesse d'ouvrir la bouche en un O silencieux de frustration de découvrir les révélations si éparses et pourtant... Si surprenants !

    « Laisse-moi entrer » de John Ajvide Lindqvist

    Etant de nature très curieuse, il était de me devoir de me diriger vers les adaptations une fois le bouquin terminé et je peux dire que j'en ressors avec un arrière goût d'inachevé.

    Je commencerais en vous donnant mon avis sur la première adaptation : « Morse », qui date de 2008. A vrai dire, les personnages sont assez représentatifs de ce que j'imaginais. Les dialogues sont assez fidèles, les décors sont assez ressemblant également mais je ne sais comment l'expliquer... Il manque quelque chose. Je n'ai pas vibré devant cette adaptation. Or, pour moi, une bonne adaptation se doit d'être fidèle mais doit aussi pouvoir prendre aux tripes. De plus, je m'attendais à quelque chose de plus ressemblant, tant les commentaires que j'avais lu étaient positifs. Mais malgré la ligne directrice, tout n'est pas répertorié. Il manque de gros passages qui, selon moi, étaient indispensables (origine de la maladie d'Eli, le « vieux », certains autres personnages carrément mis à la trappe). Je suis à la fois conquise et déçue. Ou plutôt : je reste sur ma faim car je m'attendais à autre chose. Ce film reste cependant très agréable à regarder, bien que j'aurai préféré une adaptation plus fidèle du roman. Et puis, je dois bien avouer que les effets spéciaux sont vraiment surprenants et méritent à eux-seuls le détour.

    Pour en venir à la seconde adaptation qui tire son nom du dit roman, je dois dire que si « Morse » m'avait un peu déçue, ce n'est nullement comparable à « Laisse-moi entrer ». L'adaptation, bien plus personnelle de l'auteur, m'a un peu dérangée. Les personnages ne sont plus aussi fidèles à ceux du livres, leurs prénoms ont également été troqués pour correspondre aux « normes » hollywoodiennes (ou pour éviter le plagiat, tout simplement). Les scènes sont, comme dit plus haut, beaucoup plus personnelles. Certains détails ont été ajoutés pour mieux correspondre aux demandes des spectateurs or, je n'ai pas forcément apprécié ces mises en scènes revisitées qui donnent au film un genre un peu mélodramatique. Le film perd tout son sens en tant qu'adaptation puisqu'il ne suit plus vraiment la ligne directrice du bouquin et se permet de s'éparpiller, d'ajouter des choses qui ne sont pas censées être là, des comportements qui vont à l'encontre du livre, etc. Même Abby, sensée représentée Eli, m'a dérangée. Son comportement m'a déplu, ses paroles aussi. Elle devient désagréable et il est plus difficile de s'attacher à elle alors que tout n'était que facilité dans « Laisse-moi entrer (le livre) & Morse ». Cependant, et je dois bien le reconnaître, certains passages ont pourtant su faire mouches puisqu'ils étaient inexistants dans la première adaptation du nom. Je pense que pour avoir un film cohérent, fidèle et appréciable, il aurait fallu faire un condensé des deux films. Fusionner les idées des deux auteurs, en agrémentant le tout de quelques scènes supplémentaires qui, je le répète, me semblaient indispensables mais sont pourtant restées inexistantes. Pour les fana, cette adaptation reste pourtant assez bonne, malgré quelques bémols et un coté mélodramatique qui devrait plaire à certains.


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  • Challenge A&M

    Nombre de pages : 539   |   Editeur : Presses de la cité   |   Collection : Sang d'encre

    Je tiens à remercier le site Babelio et son opération MasseCritique sans qui je n'aurais jamais pu découvrir ce bouquin. Je remercie également la maison d'édition pour le livre en question et pour le petit mot bien sympathique qui l'accompagnait.

    Challenge A&M

    Quelle drôle d'idée ai-je eu de choisir ce livre parmi ceux qui nous étaient proposés dans la liste de l'opération MasseCritique de Babélio. En temps normal, je ne pense pas que je me serais tournée automatiquement vers une lecture de ce genre. Je ne suis pas souvent intéressée par les thrillers ou les livres policier, bien que je les apprécie la plupart du temps. Ce qui m'a poussée à le sélectionner, entre toutes ses caractéristiques, c'est son résumé énigmatique et la référence au métier que j'affectionne : la psychologie, ainsi que le thème abordé, un mouvement dont j'avais déjà entendu parlé et qui m'intrigue, autant qu'il me fascine : le snuffmovie. Un sujet fascinant pour son coté horrifiant et effroyable qui à tout de suite laissé libre cours à mon imagination. Que pouvait-il donc arriver à une adolescente à peine sortie de la puberté, en proie à des ravisseurs mal lunés ? S'en sortirait-elle ? Quel rôle joueraient les autorités et ce brave docteur, obligé de se tourner vers un délinquant sexuel - pédophile, qui plus est ! -, comme si cela était la seule échappatoire pour sauver cette pauvre Jennifer.

    Ce que j'ai tout particulièrement apprécié dans cette lecture, c'est le choix indéniable dans l'éventail des personnages. On peut passer par tout les stades, toutes les situations, s'identifier à n'importe lequel d'entre eux. On peut savourer la détermination du professeur Adrian dans sa quête de l'adolescente disparue, aidé par les fantômes de son passé - les membres de sa famille décédés - ou apprécier l'enquête policière menée par Terri, une jeune mère de famille qui a déjà eu affaire avec la jeune fille par le passé. On peut également se délecter du rôle aversif du délinquant, Mark Wolf, un être écoeurant à souhait qui m'a pourtant fascinée, autant que les ravisseurs de Jennifer : Linda et Mickaël. Sans oublier le personnage clef, au centre de toute cette histoire qu'est la demoiselle, soutenue par son ami de toujours : Mister Fourrure. C'est ce large choix qui m'a littéralement emportée. Tout à son importance, chaque passage est inévitable. On passe de l'un à l'autre, on découvre sa démarche, le but qu'il cherche à atteindre, l'horreur quelque fois et on se découvre un penchant pour toute celle-ci. On enquête au même rythme qu'Adrian et la police. On se recroqueville et on s'affectionne pour Jennifer. Mais surtout, on se met dans la tête du ravisseur, on capte son besoin et ses idées et ça, c'est effroyable, parce que ça paraît tellement vrai que tendre le bras serait presque suffisant pour le palper, comme si c'était réel. Ce que je considère comme un véritable talent chez John Katzenbach. Chaque lignes est réfléchies, poussée à son paradoxe, que l'histoire semble être un fait réel, un roman vérité qui choc et qui tape là où ça fait mal.

    J'avoue qu'au début, je ne savais pas trop où l'auteur voulait nous emmener. Tout était un peu flou et le résumé ne collait pas vraiment aux pages. J'oserais même dire que je patinais un peu su place. Le rythme se faisait lent, peu soutenu. Je me vautrais dans les mots sans pouvoir me départir d'une certaine impatience. Heureusement, la centaine de pages entamées, l'histoire s'est étoffée et à su prendre, peu à peu, de telles proportions qu'en décrocher aurait été meurtrier. On retient notre souffle, on s'accapare l'histoire et on se laisse emportée par elle de telle façon que notre regard ne peut plus en décrocher. Ce livre prend un rythme haletant, des proportions inquiètantes. J'ai même envie d'ajouter qu'il m'a littéralement envoûtée, un bon tiers avant la fin. J'avais hâte de découvrir la tournure qu'allait prendre les événements, ce que Mickaël et Linda réservaient à Jennifer, soit Numéro Quatre. Quelles étaient les tortures imaginées par leurs esprits dérangés. Je n'ai pas été déçue, bien que j'imaginais toutefois autre chose. Au final, malgré quelques passages un peu lents (et certains mots absents), je ne suis pas déçue du voyage et je me tournerais volontiers vers un autre roman de cet auteur qui à su me conquérir et me faire verser quelques larmes au cours de cette lecture...

    « - Une dernière question, Numéro Quatre.
    Jennifer ne bougea pas. Elle attendait.
    - Est-ce que tu es vierge, Numéro Quatre ?
    Jennifer avait un goût amer sur ses lèvres. Elles étaient si sèches qu'elle dut les lécher plusieurs fois pour les humecter. La vérité, c'était « Oui ». Mais était-ce la bonne réponse ? Jennifer sentit la peur monter en elle. Cette allusion au sexe la faisait suffoquer. Il veulent me violer, se dit-elle.
    - Est-ce que tu es vierge, Numéro Quatre ?
    Si elle répondait « Non », ne serait-ce pas une sorte d'invitation ? Si elle affirmait qu'elle avait déjà fait l'amour, n'était-ce pas leur donner la permission ? Est-ce que son ingénuité était un avantage, ou pas ? Elle devait prendre une décision, et elle détestait cela. Dans les deux cas, ce serait mauvais.
    - Oui, répondit-elle d'une voix légérement tremblante.
    La femme se mit à rire.
    - Tu peux retourner sur le lit, fit-elle d'une voix moqueuse. »

    Challenge A&M


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  • Vous n'êtes pas sans savoir que chaque blogueur/blogueuse à une vie, des études, des activités qui passent avant le site et qui le laissent quelques fois à l'abandon plusieurs semaines. Personnellement, je n'aime pas vous délaisser, vous qui me rendez visite si souvent et que j'oublie lorsque les examens approches. J'ai donc décidé de remédier à cela, de palier ce problème en créant une nouvelle rubrique : les avis rapides. Le but ? Commenter mes lectures en cours, vous communiquer mes avis concernant de plus vieilles lectures, voire des récentes que je ne pourrais cataloguer ou détailler dans un article complet, poster quelques citations, etc. Voici donc l'avis Xpress !

    Challenge A&M

    Avis rapides [02]

       « L'Appel de l'ange » de Guillaume Musso  « New York. Aéroport Kennedy. Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route. Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco. Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterré à jamais... »                                                                                       XO ; Nombre de pages : 382

    Avis rapides [02]

      Mon avis rapide sur ce livre :  « Je n'ai jamais lu un livre si peu crédible de toute ma vie. Certains l'on dit avant moi, mais les péripéties de ce bouquin sont tout simplement aberrantes. Pourtant, je dois avouer que le début me semblait plutôt prometteur : les échanges de textos, le coté mystérieux, le fait de se demander quelle serait notre propre réaction si on échangeait par mégarde notre téléphone avec celui d'un parfait inconnu... Puis de l'action. de l'action, de l'action et encore de l'action qui nous dévie peu à peu du droit chemin, qui s'écarte du roman et de sa source. On en vient à se demander d'où vient le nom de ce bouquin. Je dois avouer que je m'attendais à quelque chose d'autre. J'ai eu du mal à me transporter dans la seconde partie du roman qui se rapprochait plus d'un vague épisode de 24h chrono parsemé de quelques paillettes de romance. Dommage. Pour un premier Musso, je dois dire que c'est une assez grande déception. Evidemment, je ne m'arrêterais pas pour si peu et j'espère que ce serait ma seule et unique déception concernant cet auteur... »

    Avis rapides [02]

      LECTURE COMMUNE - L'avis de Charabistouille  « C’est l’histoire de leur vie respective qui m’a séduite dans cette histoire, les épreuves qu’ils ont su surmonter, leur caractère, mais ni le côté romance, ni le côté thriller ne m’a vraiment convaincue. Cela reste une jolie histoire (avec un joli titre même si on ne voit pas bien d’où il sort), bien écrite avec des personnages touchants. Mais le mélange des deux genres n’a pas fonctionné sur moi, je préfère les belles histoires d’amour de Musso et surtout il me manque un peu la dimension fantastique que j’aime tant dans les autres romans de Musso. »        Son avis : ici.

    Challenge A&M


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  • « Liaisons d'enfer au paradis » de Cassandra Clare, etc.

    Challenge A&M

    Nombre de pages : 220   Editeur : Original BoOks   |  Collection : Borderline

    Challenge A&M

    Mon avis :

    J'ignore pourquoi je me suis portée sur cette lecture. En temps normal, je ne me serais jamais dirigée vers celle-ci. Je n'aurais pas trouvé cette couverture énigmatique, ni même le résumé, intriguant. Et pourtant, ce fut le cas. J'ai immédiatement été attirée par ce livre, par cette lecture que j'imaginais simple et efficace. Oh ! Et croyez moi, elle fut efficace. En à peine deux heures, la dernière page était tournée et me laissait un sentiment de démence et d'incompréhension qui me retourna le cerveau. Je n'avais encore jamais lu un roman de ce genre et, si on me le demandait, je serais même dans l'incapacité de lui en donner un. L'auteure m'a bouleversée. Envoutée durant 220 pages de pure folie. Comme je vous le disais précédemment, l'auteur n'a pas lésiné sur son intrigue. Certes, au début, j'ai eu un peu de mal à comprendre et à assimiler les données qui nous étaient fournies. Puis, assez rapidement, tout s'est mis en place. Les chapitres sont agencés comme une playlist, un rapport à la musique que j'ai trouvé plutôt amusant lorsque l'on sait que l'histoire toute entière est axée sur un festival de rock et les situations qui y conduisent ou en découlent. La bande-son débute sur une mise en garde sur le vocabulaire, sur l'histoire, sur le livre. On nous dit que l'on peut décider de le refermer ou bien de le continuer. Si tel est le cas, la musique commence et l'enchevêtrement de mots et de phrases va se mettre en place, nous faire valser jusqu'à plus soif. L'épuisement est imminent.

    L'histoire, c'est celle de Burns, un adolescent qui ne semble pas avoir la vie facile malgré une situation plutôt agréable, bien que problématique. C'est la pseudo-rébellion d'un gamin mal dans sa peau, aurais-je envie de dire. Il fume (pas que la cigarette), il boit et traîne avec un type pas vraiment très fréquentable. Un vrai dingue qui vol, parce qu'il le peut. Qui pique des voitures, parce qu'il le peut. En fait, qui fait toutes sortes de choses parce qu'il en est capable. De l'autre coté, il y à ce qu'on pourrait appeler sa bonne conscience, Sky. Un garçon adorable qui, bien qu'il ne soit pas un saint, semble tout de même un brin plus censé que le précédent. Autant vous dire que les personnages forment une palette aux contrastes plutôt intéressants. Burns c'est celui que l'on pourrait qualifier de neutre; Le type banal qui suit le troupeau et qui, de temps à autre, prends des décisions sans grande portée. Kerbs, c'est le mauvais; Le Bad boy; Celui qui prend des décisions (pas toujours les meilleures d'ailleurs). Et puis il y à Sky, le bon, le juste; Le type un peu bizarre du groupe, qui semble pourtant être le plus saint d'esprit. Celui qui pisse sur le feu, comme dirait Burns. Au fil des pages, une fille va se joindre à la petite bande. Une adolescente en route pour le MindF**k, le festival de rock. Son but : s'amuser. Faire la fête. Boire. Danser. Son nom de code : Partygirl. C'est le commencement. La descente aux enfers. Jamais ils n'auraient imaginés passés un week-end aussi horrible.

    Alors, alors... Intriguant n'est-ce pas ? Je vous arrête tout de suite. Les données que je vous ai fournies ne sont pas assez complètes que pour vous faire deviner l'intrigue. Moi même, en ayant toutes les cartes en main, j'étais loin d'imaginer ce qu'il allait arriver, quelle était la réelle portée du livre. L'auteur m'a vraiment bluffée. Chaque page me faisait douter un peu plus. Chaque chapitre me berçait un peu plus dans une illusion qui s'effritait, volait en éclats. MindF**k, c'est le doute constant. La perplexité. L'intrigue peaufinée, travaillée de telle façon que rien n'est soupçonnable. Car oui, l'histoire est superbement agencée. Tout est cohérent, tout est surprenant. Je n'avais encore jamais lu un bouquin de ce genre, qui coupe le souffle de la première à la dernière page. Qui retourne l'estomac par son horreur, mais aussi par son point final. J'ai envie de dire chapeau à l'auteur d'avoir su allier folie et raisonnement avec une telle finesse. Qui à su me tenir en haleine tout du long. Qui ne m'a pas fais décroché une seule fois, malgré les débuts difficiles. Si vous n'avez pas encore compris le message, alors je vous le dis plus concrètement : achetez-le ! Un livre comme ça, ça se savoure. Une petite mise en garde pour les âmes sensibles, cependant : ce n'est pas un texte digne d'un enfant de coeur. C'est cru et violent. L'horreur dans toute sa splendeur. Alors si vous êtes prudes ou sensibles, ne vous attardés pas sur cette lecture.

    « Il apparaîtrait que l'Orgueil est le péché duquel découlent tous les autres péchés. Mais pour la Génération X, c'est la colère. Parce qu'on n'obtient pas ce que l'on veut. Et si, par chance, on arrive à obtenir ce que l'on veut, ce n'est pas suffisant. On est énervé parce que les adultes ne nous foutent pas la paix et ne nous laissent pas faire ce qu'on veut, comme glander pendant des heures. Non, on ne veut pas sortir les pouvelles. Ni tondre la pelouse ou ranger notre chambre. On veut ce qu'ont les autres. Et on en veut beaucoup. »

    Challenge A&M


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