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« Mort-en-direct.com » de John Katzenbach
Nombre de pages : 539 | Editeur : Presses de la cité | Collection : Sang d'encre
Je tiens à remercier le site Babelio et son opération MasseCritique sans qui je n'aurais jamais pu découvrir ce bouquin. Je remercie également la maison d'édition pour le livre en question et pour le petit mot bien sympathique qui l'accompagnait.
Quelle drôle d'idée ai-je eu de choisir ce livre parmi ceux qui nous étaient proposés dans la liste de l'opération MasseCritique de Babélio. En temps normal, je ne pense pas que je me serais tournée automatiquement vers une lecture de ce genre. Je ne suis pas souvent intéressée par les thrillers ou les livres policier, bien que je les apprécie la plupart du temps. Ce qui m'a poussée à le sélectionner, entre toutes ses caractéristiques, c'est son résumé énigmatique et la référence au métier que j'affectionne : la psychologie, ainsi que le thème abordé, un mouvement dont j'avais déjà entendu parlé et qui m'intrigue, autant qu'il me fascine : le snuffmovie. Un sujet fascinant pour son coté horrifiant et effroyable qui à tout de suite laissé libre cours à mon imagination. Que pouvait-il donc arriver à une adolescente à peine sortie de la puberté, en proie à des ravisseurs mal lunés ? S'en sortirait-elle ? Quel rôle joueraient les autorités et ce brave docteur, obligé de se tourner vers un délinquant sexuel - pédophile, qui plus est ! -, comme si cela était la seule échappatoire pour sauver cette pauvre Jennifer.
Ce que j'ai tout particulièrement apprécié dans cette lecture, c'est le choix indéniable dans l'éventail des personnages. On peut passer par tout les stades, toutes les situations, s'identifier à n'importe lequel d'entre eux. On peut savourer la détermination du professeur Adrian dans sa quête de l'adolescente disparue, aidé par les fantômes de son passé - les membres de sa famille décédés - ou apprécier l'enquête policière menée par Terri, une jeune mère de famille qui a déjà eu affaire avec la jeune fille par le passé. On peut également se délecter du rôle aversif du délinquant, Mark Wolf, un être écoeurant à souhait qui m'a pourtant fascinée, autant que les ravisseurs de Jennifer : Linda et Mickaël. Sans oublier le personnage clef, au centre de toute cette histoire qu'est la demoiselle, soutenue par son ami de toujours : Mister Fourrure. C'est ce large choix qui m'a littéralement emportée. Tout à son importance, chaque passage est inévitable. On passe de l'un à l'autre, on découvre sa démarche, le but qu'il cherche à atteindre, l'horreur quelque fois et on se découvre un penchant pour toute celle-ci. On enquête au même rythme qu'Adrian et la police. On se recroqueville et on s'affectionne pour Jennifer. Mais surtout, on se met dans la tête du ravisseur, on capte son besoin et ses idées et ça, c'est effroyable, parce que ça paraît tellement vrai que tendre le bras serait presque suffisant pour le palper, comme si c'était réel. Ce que je considère comme un véritable talent chez John Katzenbach. Chaque lignes est réfléchies, poussée à son paradoxe, que l'histoire semble être un fait réel, un roman vérité qui choc et qui tape là où ça fait mal.
J'avoue qu'au début, je ne savais pas trop où l'auteur voulait nous emmener. Tout était un peu flou et le résumé ne collait pas vraiment aux pages. J'oserais même dire que je patinais un peu su place. Le rythme se faisait lent, peu soutenu. Je me vautrais dans les mots sans pouvoir me départir d'une certaine impatience. Heureusement, la centaine de pages entamées, l'histoire s'est étoffée et à su prendre, peu à peu, de telles proportions qu'en décrocher aurait été meurtrier. On retient notre souffle, on s'accapare l'histoire et on se laisse emportée par elle de telle façon que notre regard ne peut plus en décrocher. Ce livre prend un rythme haletant, des proportions inquiètantes. J'ai même envie d'ajouter qu'il m'a littéralement envoûtée, un bon tiers avant la fin. J'avais hâte de découvrir la tournure qu'allait prendre les événements, ce que Mickaël et Linda réservaient à Jennifer, soit Numéro Quatre. Quelles étaient les tortures imaginées par leurs esprits dérangés. Je n'ai pas été déçue, bien que j'imaginais toutefois autre chose. Au final, malgré quelques passages un peu lents (et certains mots absents), je ne suis pas déçue du voyage et je me tournerais volontiers vers un autre roman de cet auteur qui à su me conquérir et me faire verser quelques larmes au cours de cette lecture...
« - Une dernière question, Numéro Quatre.
Jennifer ne bougea pas. Elle attendait.
- Est-ce que tu es vierge, Numéro Quatre ?
Jennifer avait un goût amer sur ses lèvres. Elles étaient si sèches qu'elle dut les lécher plusieurs fois pour les humecter. La vérité, c'était « Oui ». Mais était-ce la bonne réponse ? Jennifer sentit la peur monter en elle. Cette allusion au sexe la faisait suffoquer. Il veulent me violer, se dit-elle.
- Est-ce que tu es vierge, Numéro Quatre ?
Si elle répondait « Non », ne serait-ce pas une sorte d'invitation ? Si elle affirmait qu'elle avait déjà fait l'amour, n'était-ce pas leur donner la permission ? Est-ce que son ingénuité était un avantage, ou pas ? Elle devait prendre une décision, et elle détestait cela. Dans les deux cas, ce serait mauvais.
- Oui, répondit-elle d'une voix légérement tremblante.
La femme se mit à rire.
- Tu peux retourner sur le lit, fit-elle d'une voix moqueuse. »
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Commentaires
J'aime pzs trop les thriller, mais tu me donne envie de le lire, tu merite la mort XD
Bisous