La nuit où les étoiles se sont éteintes de Nine Gorman & Marie Alhinho
« J'aimerais lui rétorquer que les étoiles s'éteignent et que quand c'est le cas, elles détruisent tout sur leur passage. J'aimerais lui dire que parfois, c'est comme ça que je me sens, comme une supernova sur le point de se transformer en trou noir. »
Depuis que sa mère est en prison, Finn pense ne jamais pouvoir remonter la pente. Il se laisse sombrer et tente de s'oublier entre les bras des filles. Mais la vie prend parfois des tournants inattendus... Certaines rencontres éclairent sa route, comme des lumières dans la nuit. Plus sombre est le chaos, plus belle sera l'étoile.
483 pages | Albin Michel (Jeunesse) | 18,90 €
Ce que j'en ai pensé
Ayant eu un énorme coup de coeur pour « Ashes falling for the Sky », et plus particulièrement pour « Just wanna be your brother », j'ai souhaité prolonger un peu la magie en me tournant vers un nouveau roman co-écrit par Nine Gorman, croyant y retrouver les étincelles rencontrées pour Ash et Zach/Sky. Or, ce premier tome n'a pas eu l'effet escompté puisque j'en sors un peu douchée.
J'ai trouvé que le premier tiers - voir carrément la moitié - du bouquin trainait en longueur. L'histoire prend du temps à se mettre en place et le portrait tiré de Finn - celui d'un ado torturé qui commet conneries sur conneries - n'aide pas à s'y ancrer. Il émane du personnage principal une aura sombre qui a du mal à prendre ou à toucher le lecteur. Il n'est pas attachant. Il n'est pas non plus attrayant, peu importe la raison évoquée pour justifier son comportement. J'ai également eu du mal avec le choix narratif : on passe d'un temps à un autre, de xx mois avant, à xx mois après et je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a dérangé.
Je n'arrivais pas à me projeter.
J'ai dû trainer ma lecture sur près de 200 pages avant d'y arriver, jusqu'à ne plus pouvoir m'en détacher, jusqu'au dénouement final. La plume des autrices à le mérite d'être fluide et addictive. Autrement, je ne suis pas certaine que j'aurai poursuivi ma lecture. Ce qui - entre nous - aurait été dommage compte tenu des quelques "bonnes" surprises qui nous attendent en cours de route. Petite mention particulière pour le clin d'oeil à Bloomington qui n'est pas passé inaperçu et que j'ai fortement apprécié. Je regrette toutefois de ne pas m'être sentie plus impliquée émotionnellement, malgré les sujets évoqués. Je n'ai pas été insensible, mais presque, parce que c'était parfois trop. Trop prévisible. Trop Improbable. Trop peu crédible. Hormis quelques exceptions et rebondissements qui valent la peine d'être lus.
Ce que je retiens de ce premier tome, c'est surtout la quintette formée par les protagonistes, au-delà de la pseudo romance. Ce livre est - selon moi - une belle histoire d'amitié.