• La vie (pas) très cool de Carrie Pilby de C. Lissner          531 pages | Darkiss

    « La vie (pas) très cool de Carrie Pilby » de Caren Lissner





    Pas facile de vivre sa vie quand on se sent une fille à part, et qu'on trouve le monde hypocrite. Sans cesse déçue et fatiguée de se poser mille questions, Carrie se réfugierait bien définitivement sous sa couette. Pourtant, une voix secrète lui souffle de se donner une seconde chance... en se lançant quelques défis. Notamment, "Faire une rencontre importante" et "Dire "je t'aime" à quelqu'un"...

     

     

      

    Ce que j'en ai pensé                    « La vie (pas) très cool de Carrie Pilby » de Caren Lissner

    La plupart du temps, ce qui me pousse à lire un livre, ce n'est rien d'autre que la couverture. Une image attrayante, intrigante. Un aperçu éphémère du livre. Un échantillon qui donnerait envie d'en savoir plus sur le contenu du bouquin. Cela, mais aussi le titre qui, selon moi, a aussi sa petite part d'importance. Un énoncé évasif aura plutôt tendance à titiller ma curiosité et à me guider vers la lecture. Dans ce cas-ci, ce sont les deux combinés qui m'ont donné l'envie de lire. Une couverture claire - qui change de ce que je lis d'habitude - un peu rosée, simpliste. Composée simplement d'une fille qui semble se poser pas mal de questions. Je me suis dis que je pourrais facilement m'identifier à cette Carrie Pilby. A vrai dire, ce ne fut pas le cas.

    L'histoire nous mène directement dans le quotidien de l'héroïne : un supermarché, des DVDs, des conversations complexes, etc. L'adolescente semble antipathique, irritante, snob et, au fil de la lecture, ces données semblent se confirmer quelque peu. Elles se concrétisent un peu plus à chaque page. Davantage à chaque chapitre. Tout au long du livre, on en apprend plus sur cette fameuse Carrie. On apprend le concept du Grand Mensonge, on découvre sa vie, ce qui fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, les relations qu'elle à pu entreprendre avec certaines personnes. Bref : tout ce qui constitue sa vie de jeune New Yorkaise.

    On la suit également lors de sa thérapie quotidienne, décidée par son père, auprès du thérapeute Petrov. Un homme intelligent qui cherche à diriger notre jeune héroïne dans une toute nouvelle direction. Fini de prendre les gens de haut, de se croire plus intelligente que tout le monde - même si cela semble être le cas la plupart du temps - ou de se réfugier sous ses draps lorsqu'une situation lui semble insurmontable. Pour y arriver, le docteur Petrov décide d'entreprendre une liste. Une liste de dix choses que Carrie aime ou apprécie. Dix choses qu'elle doit assouvir. Dix choses qui vont, peu à peu, se transformer en liste de choses à dire ou à faire.

    De là s'en suivra une ribambelle d’événements, de rencontres, d'expériences et de remises en question. Tout au long de la lecture, on découvre une adolescente surdouée qui, à tout juste dix neuf ans, à déjà terminé ses études à Harvard. Une jeune femme qui a pour seul et unique frein son intelligence surdimensionnée. De nombreuses fois, j'ai eu du mal à comprendre cette fille. Un être supérieur qui ne cherche pas à rentrer dans le monde social. Qui se bloque. Qui pose une barrière imaginaire entre sa propre personne et le monde qui l'entour. Pourquoi ? Dans quel but ? De nombreuses questions vont se manifester. Des questions qu'elle se posera. Des certitudes qu'elle remettra également en question. Des croyances qui s'ébranleront au fur et à mesure de ses aventures. Peu à peu, la carapace de la jeune femme va se fissurer et nous en dévoiler un peu plus sur sa personnalité. Nous la rendre plus agréable. Plus compréhensible - du moins, dans une certaine mesure.

    Le gros point négatif de ce bouquin, cela restera quand même l'écriture. Non que le style soit désagréable, mais plutôt que les termes employés par l'auteure m'ont parfois semblé difficiles à comprendre. Je suis passée à coté de pas mal de choses et c'est cela que j'ai trouvé dommage, d'où ma note un peu dure. Je pense que certaines explications auraient dus s'imposer pour une meilleure compréhension. Certes, Carrie Pilby est intelligente et ce langage lui est familier, malheureusement, ce n'est pas le cas de tous. Peut-être aurais-je plus d'affinités avec l'écriture de Caren Lissner la prochaine fois. Je l'espère car ce livre n'en est pas moins une bonne découverte.

    « Il n'y a rien de plus jouissif que d'observer les gens pris au piège devant l'énormité de leur propre hypocrisie. »

     


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