50 nuances plus sombres de EL James 710 pages | Le livre de poche | 7,90 €
T2 - Ne lisez pas le résumé si vous ne voulez pas être spoilé !
Dépassée par les sombres secrets de Christian Grey, Ana Steele a mis un terme à leur relation pour se consacrer à sa carrière d éditrice. Mais son désir pour Grey occupe toujours toutes ses pensées et lorsqu'il lui propose un nouvel accord, elle ne peut y résister.
Peu à peu, elle en apprend davantage sur le douloureux passé de son ténébreux M. Cinquante Nuances, toujours aussi passionné. Tandis que Christian lutte contre ses démons intérieurs, Ana doit prendre la décision la plus importante de sa vie.
Ce que j'en ai pensé
Ne me demandez pas pourquoi j’y suis retournée après la douche froide du tome un. Ça doit être dû à des proches – malveillants – qui m’ont conseillée de ne pas rester sur ma première impression, m’assurant que la suite le surpassait (ou alors j’ai moi-même un penchant masochiste, allez savoir…).
Et sincèrement, j’ai été plutôt surprise, même s’il y a des choses qui n’ont pas changées en cours de route : Ana m’a une fois de plus couru sur le haricot, quand elle ne m’a pas tapé sur le système. Elle est niaise, insipide, insupportable, peu crédible... Choisissez l’adjectif négatif que vous voulez, elles les endossent pour la plupart à elle seule.
Quant à notre cher monsieur Grey, je dois dire qu’il m’a un peu plus intriguée dans ce second bouquin. Certes, je n’en ferais pas mon quatre heure, ni mon personnage favori, mais il a pris une dimension un peu plus "mystérieuse" qui m’a presque ravie (j’insiste sur le presque) . En savoir un peu plus sur son histoire, c’était déjà bien plus intéressant que les pseudos-péripéties du premier livre, selon moi. Il faut dire qu’il ne se passait pas grand-chose dans ce dernier...
Concernant la critique pure et dure, je reviendrais sur mon précédent commentaire : les clichés et les caricatures qui parsèment ce bouquin sont épouvantables. Il y a tellement de situations incongrues, de comportements inappropriés, de réflexions futiles. Tellement peu d’émotions pour un bouquin « érotique » (pornographique ?) qui se veut « romantique » !
Et puis, entre nous, ça fait quand même approximativement 1400 pages que je me demande si Christian aurait eu autant de « charisme » s’il n'avait pas été milliardaire, mais garagiste au fin fond de la cambrousse et s’il n'avait pas habité dans un appartement luxueux, mais bien dans une caravane miteuse. La salle de jeu aurait été beaucoup moins classe, il faut se le dire (je dois probablement tenir cette idée farfelue d’une critique pêchée sur internet, mais reconnaissez-le : c’est tellement vrai) .
Me dire que cette saga tient probablement de la richesse et de l’esprit dérangé (ou torturé, comme vous voulez) d’un businessman et du soi—disant élan « romantique » d’une littéraire/journaliste écervelée est quelque chose qui m’impressionne, autant que cela me désole. Bravo l’auteure pour cet exploit contradictoire.
Au final, ma critique est assez rude. J’ai pourtant trouvé que l’histoire était supérieure à la précédente, sans pour autant en faire un chef-d’œuvre. Je ne sais pas pourquoi je suis aussi tranchante. En soi, ce n’est pas un mauvais roman (même s'il est loin d'être bon pour autant) , c’est juste un roman qui ne tient pas ses promesses parmi tant d’autres. Et à vrai dire, je ne comprends toujours pas son succès, ni l’engouement qu'il suscite. Personnellement, je n’ai pas été emballée, même si je n’ai pas non plus vraiment été déçue. Je m'attendais, une fois de plus, à autre chose. En tout cas, il se laisse lire, c'est l'une de ses seules qualités.