• / ! \ Ne lisez pas le résumé si vous ne voulez pas être spoilé / ! \

    Challenge A&M

    Nombre de pages : 200   |   Edition : Kana   |   Collection : Dark

    « Death Note : tome 2 » de Tsugumi Ohba & Takeshi ObataChallenge A&M

    C'est fou le temps dont on dispose dans les transports en commun. Je me suis d'ailleurs surprise à dévorer ce deuxième tome, que je qualifierais pratiquement de coup de coeur, en un laps de temps ridiculement court. Il faut dire que ce manga promet beaucoup de choses et qu'il sait - fort heureusement - tenir ses (nombreuses) promesses.

    Les auteurs ont un sens du détail irréprochable. Les personnages sont travaillés avec une telle minutie que c'en est presque effrayant. Light est toujours cet adolescent intelligent aux actes réfléchis et, lorsqu'il semble être submerger par une situation, à la tête froide. Son calme est sa principale qualité, son sens de la précision, son atout majeur et ce calme olympien, sa plus grande force. Ryûk, dieu de la mort, prend d'avantage de place que dans le premier exemplaire. On en apprend un peu plus sur son rôle, son sens de l'humour (particulier), son sens de la répartie (en quelque sorte) et son addiction pour les pommes. L'enquête policière prend, quant à elle, tout son sens dans ce second tome. Certains aspects du manga sont assez drôles (merci Ryûk), tout en gardant un certain sérieux que j'ai su apprécier. Je pense que la plus grande force de cette intrigue, c'est cette précision qui lui est caractéristique. Il est rare de rencontrer un manga si détaillé, si poussé dans la philosophie, dans le déroulement psychologique de l'histoire et de ses personnages. A chaque instants, on suit l'évolution des protagonistes et c'est intéressant de voir tantôt la peur, tantôt la maîtrise, tantôt autre chose. Chaque émotion est retranscrite avec perfection et c'est agréable de pouvoir les déchiffrer si facilement. J'apprécie aussi beaucoup cette ambiance glauque et sombre, propice à la réflexion. Bien que j'ai déjà fortement apprécié cette histoire par le passé, je ne regrette en rien de la reprendre aujourd'hui. J'ai l'étrange impression de redécouvrir l'histoire sous un autre jour, un nouvel aspect qui me plaît encore plus qu'autrefois. Le fait de ne plus m'en souvenir parfaitement aidant beaucoup cette appréciation positive.

    En conclusion : en me basant sur ces deux premiers tomes, je ne peux que vous conseiller Death Note. C'est un sans faute jusqu'à maintenant. En espèrant ne pas me tromper et mal vous conseiller en (re)découvrant la suite de la saga !

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  • Challenge A&M

    Nombre de pages : 210   |   Edition : Kana   |   Collection : Dark

    « Death Note : tome 1 » de Tsugumi Ohba & Takeshi ObataChallenge A&M

    Qui n'a jamais rêvé (ou été terrifié à l'idée) de posséder un Death Note, ces carnets fantastiques ayant la capacité de causer la mort de quiconque ayant le nom retranscrit à l'intérieur ? Soit : de véritables cadeaux empoisonnés. Cela doit être un tel fardeau à rehausser, cette capacité de décider qui peut ou ne doit pas vivre... De quel droit un homme se verait-il échelonné au rang de Dieu vivant tout en confrontant le monde au pire de sa personne ? Et quels seraient les avis du peuple agneau qui voit, peu à peu, le monde des prédateurs s'éteindre ? Est-ce un bien considéré... Ou bien un mal ? Tant de questions que l'on serait en mesure de se poser dans telle situation.

    Ce manga, par son concept et ses tournures, est une véritable fournaise psychologique. On se prélasse dans la complexité de ses décors, de ses personnages, de son intrigue tout entière. Un tel univers d'exactitude, de moments planifiés, ne peut qu'avoir été soigneusement préparé. Chaque détail compte, chaque événement résulte d'un acte réfléchis. Les personnages sont complexes, intelligents, effroyables et passionnants. Chacun possède sa propre différence, ses propres qualités. Leurs personnalités sont également très différentes, ce qui ne fait que renforcer ma conception idéaliste de ce manga. J'ai beaucoup aimé l'histoire (que j'avais déjà lue, je dois l'avouer), les décors et le travail d'intelligence qui se cache derrière chaque ligne (on sentirait presque les cerveaux en ébullition). Ce genre d'histoire me passionne par sa complexité, mais également pour son exactitude. Rien ne nous semble dépassé, tout est réfléchis, retourné pour concorder ensemble. Chaque situation à sa conséquence et son résultat. On se met dans la peau du meurtrier (puis-je dire cela ?), mais également de l'enquêteur, ce qui apporte encore un plus de plaisir à cette lecture. Ce manga est une pépite dans son genre, c'est indéniable, et je vais de ce pas me consacrer toute entière à la lecture du second tome tant que l'histoire est encore fraîche dans mon esprit !

    Dois-je préciser que je vous le conseil fortement ?

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  • « Si jamais... » de Meg Rosoff

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    Nombre de pages : 350   |   Edition : Livre de poche   |   Collection : Jeunesse

    « Si jamais... » de Meg RosoffChallenge A&M

    Étant dans ma passe (re)découverte en ce moment, j'étais pratiquement obligée de me tourner vers ce livre que j'avais beaucoup apprécié par le passé. Un livre qui, après (re)lecture, me laisse un léger sentiment de perplexité et d'incompréhension.

    Je dois dire que je ne sais pas trop par quoi commencer cet avis alors je vais trancher directement dans le vif du sujet : je n'ai pas aimer ce roman. Que ce soit le personnage principal qu'est David (ou Justin pour les intimes), cet espèce d'adolescent torturé et incompris qui se croit frappé et poursuivit par un destin (la fatalité) au sens de l'humour plutôt déroutant, ou bien sa bonne amie Agnès, fille (femme ?) complexe et délurée au style vestimentaire apocalyptique et à l'esprit (oserais-je le dire ?) plutôt dérangé, en passant par son entourage et les aventures/réactions improbables qui lui font face. Ce livre, c'est un méli-mélo d'idées, des pensées presque obscènes, de situations dérangeantes et au sens de l'humour assez noir. Je n'ai pas apprécié cette atmosphère lourde et pesante. J'ignore même ce qui m'avait attiré dans cette lecture par le passé. Rien, dans ce roman, n'a trouvé grâce à mes yeux, excepté la présence du petit être surdoué qu'est Charlie, le frère de notre héro. Les évènements s'enchaînent avec un rythme étrange. Les pensées se succèdent, les points de vue laissent place à d'autres points de vue qui ont tendance à nous laisser sur le coté, à nous faire perdre le fil. J'ajouterais même que ce n'est pas une histoire à mettre dans les mains d'un jeune de quatorze ans tant les idées de Justin/David sont dérangeantes (particulièrement sur la fin).

    Je suis vraiment déçue de ne pas avoir retrouvé ce qui m'avait tant plu la première fois. Et après (re)lecture, je me demande même si je suis déjà venue à bout de cette histoire tant elle m'a laissée refroidie. J'en espérais peut-être trop, j'ai peut-être trop réfléchi quant à la succession des événements, ou peut-être est-ce mon esprit qui n'a pas su décrypter la souffrance du personnage que j'étais plus à même de comprendre durant ma propre adolescence (qui ne remonte pas si loin que ça finalement !).

    J'ai l'impression d'être assez sévère dans cet avis, mais comprenez moi : pour cette fois, c'est quand même un gros flop niveau lecture ! J'ajouterais cette dernière petite chose : merci l'auteur pour ces grands moments de poésie.

    Extrait : « Ils finirent par s'en aller et passèrent une demi-heure fiévreuse dans la voiture d'Alex, durant laquelle Serena procura les plaisirs sexuels requis. Son nouveau petit ami ne lui rendit pas la politesse, ce dont elle aurait pu lui garder rancune si elle y avait seulement réfléchis. [...] Ils ne s'épargnèrent qu'une relation sexuelle aboutie, à cause des réticences de Serena à l'encontre des fluides corporels et des réticences d'Alex à l'encontre des préservatifs. »

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  • Challenge A&M

    Nombre de pages : 181   |   Edition : Pika

    « Chobits : tome 1 » de ClampChallenge A&M

    Je pense qu'avec un style aussi sérieux que Death Note, je me devais de reposer un peu mon esprit. Me voilà donc repartie sur un tout autre genre, réalisé par Clamp : Chobits. Cette saga, je dois bien vous l'avouer, je l'avais dévorée en quelques heures, il y a de cela quelques années. A l'époque, j'étais beaucoup tournée vers les mangas et il m'était impensable de passer à coté d'une telle série. J'ai donc décidé de retenter l'expérience aujourd'hui et je dois dire que mon point de vue n'est plus du tout similaire à autrefois.

    Ma première impression était plutôt chaleureuse, j'aimais beaucoup le personnage d'Hideki que je trouvais à la fois drôle et déconcertant. Tchii (Chii pour d'autres) me faisait sourire par ses paroles et ses actes. A la fois douce et mignonne, innocente et attendrissante. Les liaisons entre chacun ne faisaient qu'évidence. 

    Après (re)découverte cependant, je dois dire que le personnage principal ne me plaît plu autant qu'avant. Certes, Hideki m'a fait sourire à plusieurs reprises puisqu'il est drôle (on ne peut le nier), mais il est aussi très déplacé, voir presque obscènes par moments. Les détails qui m'échappaient me sont montés au visage et j'ai découvert cette histoire sous un tout autre jour. Tchii, quant à elle, reste assez semblable à mon premier sentiment. Son innocence la rend  touchante, telle une enfant que l'on devrait forger (avec de la poitrine en plus). Certains de ses actes m'ont pourtant semblés quelques fois déplacés. A vrai dire, je ne comprends pas le but de tant d'allusions sexuelles, de tant de sous-entendus, etc.

    Néanmoins, je dois reconnaître que l'histoire à un certain charme et ce, par bien des aspects. Il y a cette brume énigmatique, emplie de mystère, qui entoure la jeune Tchii. Une brume homogène et compacte qui nous donne réellement envie de creuser le personnage, de dissiper ce nuage d'incertitudes.
    Qui est-elle ? Comment peut-elle fonctionner ? Que faisait-elle dans les poubelles ? Des questions que je m'étais posées à l'époque et qui, bien que je me souvienne partiellement de l'histoire, n'ont pas manqué de ressurgir.

    En conclusion : malgré les (nombreuses) allusions sexuelles, l'histoire reste très abordable. Particulièrement avec Tchii qui nous procure un véritable sentiment de curiosité. A lire pour se détendre, entre deux lectures plus sérieuses, selon moi.

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  • Petite philosophie... de Maxime Coulombe    152 pages | PUF | 13 €

    « Petite philosophie du zombie » de Maxime Coulombe

    Les zombies sont partout, au cinéma, à la télévision, dans nos rues, chez notre libraire. Grotesques et terrifiants, ils pourraient n’être qu’une tendance kitsch, un divertissement à la mode. Derrière sa démarche traînante et ridicule se cache pourtant une figure symptomatique de notre époque. Peur de l’épidémie ou fantasme de la catastrophe, aliénation moderne ou fascination pour la violence : le zombie et le monde apocalyptique qu’il crée nous parlent d’abord, intimement, de nous-mêmes.
    Par l’obscène exhibition de la mort, l’ultime tabou de la société occidentale, il brise les limites de la condition humaine : celles de la conscience, de la vie, de la civilisation. Mais surtout, il trahit un fantasme émergeant dans notre culture, celui d’en finir.

    Merci au site Babelio, ainsi qu'à la maison d'édition pour ce bouquin.

     

    Ce que j'en ai pensé                    « Le jeu du maître [01] » de James Dashner

    Ne me demandez pas pourquoi j'ai choisi ce livre parmi ceux qui nous étaient proposés. J'ignore ce qui m'a poussée à le sélectionner lui, plutôt qu'un autre. C'est peut-être mon instinct, ma curiosité, le fait de vouloir comprendre l'origine de ce phénomène répandu et pourtant si secret... Un assemblage de raisons qui sont venues à bout de la mienne.

    A peine l'avais-je en ma possession que je me suis mise à le dévorer. C'est un livre assez petit, avec une écriture plutôt large, qui donnerait presque l'impression de pouvoir l'entamer en quelques heures... Mais c'est une grave erreur. Ce livre est un assemblage de pensées, de théories, de concepts parfois difficiles à assimiler. Pour s'immerger complètement dans cette lecture, je vous conseillerais un endroit plutôt calme et un esprit complètement ouvert, à l'abri des distractions.

    Ce livre est, comme son titre l'indique, un condensé de philosophie, ce pourquoi une totale disponibilité est nécessaire. Voulant me montrer plus forte que l'environnement, j'ai parfois tenté de l'avancer dans les transports en commun, sans y parvenir. Je devais alors relire plusieurs fois la même phrase pour parvenir à en comprendre le sens et je trouve ça plutôt dommage. Il y a énormément d'explications, de notes en bas de page renvoyant à d'autres textes, ce qui forme parfois un joyeux méli-mélo difficile à décrypter.

    Si je devais faire un reproche, ce serait probablement sur le contenu. Je trouve dommage qu'il ne soit pas plus explicite, que le texte ne soit pas plus adapté aux lecteurs "novices" en philosophie. Connaître les origines de ce phénomène m'a beaucoup plu, mais je l'aurai davantage apprécié s'il m'avait été donné de le comprendre plus aisément. Un nombre plus important de lecteurs pourrait également être touché avec un texte plus abordable et un choix lexical plus aisé, mais ce n'est ici qu'un avis personnel.

    Pour revenir sur une note un peu plus positive : je dois dire que je ne peux que vous conseiller cet ouvrage. Malgré un texte un peu compliqué par moments, le contenu reste attractif et, avec une concentration suffisante, accessible. Je terminerais en adressant un grand bravo à Maxime Coulombe pour avoir prit la peine de faire des recherches sur ce sujet et les avoir réunies en un seul exemplaire pour nous faciliter la découverte des origines d'un tel phénomène de mode. Ce sont des explications très agréables à découvrir sur un sujet pourtant si curieux...

    « Violence, abrutissement, cannibalisme : le zombie se comporterait ainsi car son cerveau serait réduit à son plus simple appareil. [...] Au plus profond du cerveau de l'homme logeraient de terribles pulsions agressives, une violence première que la civilisation maintiendrait en cage et dissimulerait. »


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