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Si il n'y avait pas eu de promotions livresques au Carrefour près de mon lieu de travail, je pense que je n'aurais jamais découvert James Herbert. Mais, fort heureusement, promotion il y eut et je me suis donc vue repartir avec, non pas un, non pas deux mais bien trois livres des éditions Milady pour le prix de deux ! Et, vous l'aurez compris, ce fameux tome gratuit ne fut autre que celui-ci, plutôt choisi par dépit que par réelle envie de le découvrir...
Et bien pourtant... Etonnamment... J'ai plutôt apprécie cette lecture. Certes, je me la suis un peu traînée sur le dos quelques semaines parce que je n'avais pas de réel engouement pour l'histoire que nous exposait l'auteur. Après tout, il y a quelques - à vrai dire, de nombreuses - longueurs et on ne sait pas trop où l'on va même si on en a une vague idée... Je pense que le résumé m'a un peu freinée également puisque je me suis mise en tête que j'avais déjà découvert l'intrigue sans avoir encore ouvert le livre. Mais que neni ! Crickley Hall, malgré ses lenteurs, n'est que perpétuelle surprise. Oui, je l'avoue, certaines situations sont évidentes. Oui, les personnages sont un peu cons-cons sur les bords, mais que voulez-vous ? La surprise et les rebondissements sont tels qu'on ne cesse de vouloir savoir la suite. Et les longueurs qui peuvent parfois nous brider dans la lecture ne font que mettre en place les découvertes incongrues.
J'apprécie toujours quand un auteur sait mettre en situation son livre, quand il/elle arrive à me surprendre et à m'envoyer dans le brouillard alors que tout semble couler de source. J'aime me remettre en question, changer de point de vue, passer d'un avis que je pensais négatif à son total opposé (étrangement, j'apprécie moins l'inverse). Je pense que cette capacité à retourner le lecteur permet de gagner énormément de points et de palier les défauts que pourrait avoir le roman. Les coquilles passent très vite à la trappe et - je le redis - les longueurs n'en sont que moins dérangeantes. La fin est peut-être un peu cul-cul, les personnages pas forcément intelligents et il peut bien y avoir quelques répétitions (même si parfois, je dois bien l'avouer, c'est assez lourd)... J'ai quand même aimé cette lecture, certes pas suffisamment pour le qualifier de coup de coeur, mais assez pour lui attribuer un quatre qui me semble justifié après une intrigue si bien menée.
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Avant toute chose, sachez que cette histoire n’est qu’une ébauche du roman, un avant-les-faits qui sert avant tout de mise en bouche et à mettre en place l’intrigue dans un contexte original. Cela étant dit, je dois bien vous avouer qu’il y a une époque de notre temps que j’apprécie beaucoup, mais que je n’ai jamais aimé découvrir par le biais de la lecture : celle étant le centre-mère de la révolution française. Qu’est-ce que ça avoir avec mon avis, me direz vous ? Et bien, c’est parce que cette petite mie de pain que nous jette les éditions Gallimard Jeunesse, en espérant nous faire saliver, n’est rien d’autre qu’une histoire écrite en ces temps, où Napoléon régnait en maître.
Craintive, je me suis pourtant lancée dans ce prélude et j’avoue avoir beaucoup apprécié ce que j’ai lu. L’auteur a une très jolie plume et aborde les faits comme si nous y étions en temps réel. Il nous parle d’un temps de guerre, de bravoure mais aussi de crainte et d’angoisse ; d’un homme effrayé – Pierre - qui s’en va au front Russe pour motiver les troupes par le biais de son tambour et de sa voix ; d’un bataillon anonyme aussi énigmatique qu’inquiétant ; etc. J’ai donc été agréablement surprise et je me suis très facilement laissé porter par le flot de mots de Victor Dixen.
Les quelques pages qui composent cette amorce m’ont éblouies et ne m’ont que plus donné l’envie de découvrir la malédiction de boucle d’or. Surtout, l’on en vient à se demander quel sera le lien entre cette première approche dans les campagnes Russe et la phase finale ayant pour thème la jeune et mythique demoiselle à la chevelure d’or. J’espère cependant que l’auteur arrivera à rester dans cette ligne qu’il a su se fixer, et qu’il continuera de me ravir avec un roman qu’il a su rendre si attractif… en n’en apprenant que si peu, puisqu’au final, ce prélude aborde les faits pratiquement 100 ans avant « Animale » !
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Vous l'aurez très certainement compris, je me plaîs à découvrir les parutions de la collection R depuis quelques semaines... Et je me surprends également très - ou trop - souvent à rester sur ma faim. Après Addict et Version Beta, me voilà de nouveau contrainte de vous écrire un article mi figue, mi raisin. Car oui, mon avis - une fois n'est pas coutume - est plutôt partagé.
Adorant les histoires ayant pour thème les gladiateurs, j'avais hâte de commencer cette histoire et de découvrir les aventures de Sethos Leontis. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant l'agencement de cette époque. J'ai trouvé cet univers assez représentatif, avec ces gladiateurs semblant tout droit sortis du passé, leurs combats assez bien détaillés, ainsi que leur façon de parler, d'être admirés, mais aussi démontés par le contexte de leur époque. Certes, ce livre n'a pas pour sujet l'histoire mais j'ai aimé découvrir la vision de Dee Schulman à travers les yeux de Sethos Leontis. Et là sera mon seul et unique compliment concernant cette lecture puisque le livre, bien qu'il m'ait conquise du point de vue du gladiateur, m'a particulièrement déçue du point de vue d'Eva.
Au final, dans cette histoire, il n'y a rien de grandiose. Je dirais même que l'on a tendance à faire du sur place et à se mordre les doigts en voyant les personnages devenir si vite ennuyeux, voir pathétiques. L'histoire prend une tournure à l'eau de rose, à tel point que cela devient blasant de tourner les pages. Des je-t'aime, moi-non-plus, des ragots, des petites guerres-guerres et des passages vraiment gonflants (oui, j'utilise les grands mots) affluent dans ce roman qui m'avait pourtant laissé une bonne impression dès les premières pages mais, vous l'aurez compris... Ce sentiment s'est très vite estompé pour ne plus me laisser qu'un goût amer suite, une fois de plus, à la déception ressentie face au semblant de petite pépite des éditions R. Je doute de retenter l'expérience avec le tome deux, cependant... Il ne faut jamais dire jamais (et il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis). L'auteur pourrait peut-être me réserver des surprises, mais je doute fortement de lui consacrer de mon temps dans les semaines venir...
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Nombre de pages : 424 | Collection : R [Robert Laffont] | Prix : 18, 50 €
J'ai l'impression que les livres de la collection R, bien qu'ils m'attirent, manquent souvent de quelque chose et, malheureusement, Version Beta n'a pas su échapper à cette règle. Pourtant, une fois n'est pas coutume, l'histoire avait tout pour me plaire. Aimant beaucoup les livres abordant le monde du clonage, des changements climatiques, un univers futuriste un peu dévasté qui a malgré tout su renaître de ses cendres, sans pour autant être forcément meilleur... je ne pouvais que savourer cette lecture. Et je dois dire qu'au début, mon sentiment était plutôt favorable.
Elysia, personnage central de cette intrigue, a su rallumer l'étincelle de curiosité qui m'anime souvent lorsque je lis. Son caractère à la fois docile et curieux, mais surtout évolutif, a su faire mouche et c'est avec beaucoup de plaisir que je me suis mise à découvrir ses premiers pas dans le monde des hommes. Car oui, notre jeune héroïne n'est autre que le clone d'une défunte adolescente, vouée à servir corps et âme (du moins si elle en possédait une) le petit peuple bourgeois d'une nouvelle île : Demesne. Îlot paradisiaque, ce petit bout de caillou amélioré par la main de l'homme n'en reste pas moins un endroit où la servitude connaît son point culminant, que les asservit soit ou non de pâles copies de véritables êtres humains importe peu. On découvre, par delà les chapitres, un univers fascinant, mais aussi effroyable, où le coté vile de notre espèce est loin d'être mis en valeur.
Puis, peu à peu, la lassitude s'installe. L'auteur ne cesse de nous vanter les mérites de cette île merveilleuse, de nous mettre sous le nez des ados insatisfaits qui se drogues et n'ont aucun respect. Elle ne cesse d'essayer de nous vendre les exploits de son héroïnes, de nous exposer les avantages d'un personnage secondaire qui fini littéralement par nous sortir par les yeux. Certains phénomènes deviennent aussi évident que le nez au milieu de la figure. Et cela pourrait encore passer, s'il n'y avait de surcroît de nombreuses répétitions qui viennent finalement enrayer la lecture. Elysia ne cesse de se poser les mêmes questions, de prononcer les mêmes idées, les mêmes paroles. On sait, sans vraiment le savoir (paradoxe ?), quelle sera la tournure des évènements et je trouve ça un peu décevant. Certes, le livre est prenant et se lit vite. Je mentirais en disant que je suis restée insensible, mais il y a une chose que je peux dire en toute honnêteté : j'ai été déçue. Déçue de ne pas en apprendre d'avantage, de voir toute l'intrigue retombée comme un soufflé, d'avoir vu la moitié de mes soupçons volés en éclats dès les premières pages et surtout, un peu lasse de voir que l'auteur ne nous donne pas plus de réponses. J'ai l'impression que ce livre, bien qu'agréable, est trop long que pour entamer une quelconque intrigue, même prometteuse. L'auteur aurait peut-être du faire des compromis et rentrer plus vite dans le vif du sujet car au final, bien que j'ai passé un bon moment, je reste aussi insatisfaite que ses quelques personnages secondaires.
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