Les majorettes... de F. Szabowski 267 pages | Aux forges de Vulcain | 5,94 €
Benoît Bonvin, jeune cadre dynamique (ou à peu près tout le contraire), quitte Paris, encore imbibé des alcools de la veille, pour se rendre à un repas de famille dans la paisible commune de Grandville. La grande fête, minutieusement organisée par sa mère, est mise en péril quand la sœur de Benoît, Nathalie, décide à la suite d’une dispute de s’enfermer dans sa chambre, et déclare ne jamais vouloir en sortir. L’évènement fait resurgir des histoires qu’on avait voulu oublier, les nerfs se tendent, les verres et les plats défilent (les verres surtout), et la situation devient rapidement ingérable. Au fil des pages se dévoilent l’hypocrisie, les vices, les difficultés à dire, et à se mouvoir au sein d’un groupe qui réunit des étrangers, et que l’on nomme par convention une famille....
Merci au site A&M , ainsi qu'à la maison d'édition pour ce bouquin.
Ce que j'en ai pensé
Je préfère le dire : j'ai été au bout, mais je n'ai pas apprécié, parce que je n'ai pas compris.
Au début, je dois dire que j'ai accueilli ce roman avec une certaine gratitude. J'avais hâte de pouvoir me libérer l'esprit en lisant quelques unes de ses pages et en savourant ces chapitres qui me délivreraient quelques instants de mes cours. Mais j'ai, malheureusement, très rapidement déchanté...
J'ai "peur" de publier cet article car je pense que je n'ai pas compris ce roman et sa subtilité. Je suis passée à coté de quelque chose, l'histoire notamment. Peut-être même du contexte et des personnages. L'écriture m'a, certes, beaucoup plu car elle est toute en finesse, en mots bien choisis, en tournures équivoques, etc. Mais je me suis rapidement perdue dans son rythme. Les personnages défilent, leurs points de vue se mélangent, les histoires s'entremêlent dans un joyeux méli-mélo qui m'a fait perdre le fil. J'ai tenté de m'accrocher, je me suis agrippée - vainement - à l'intrigue que je trouvais d'abord attrayante. Mais, je me suis laissée dépasser, j'ai été prise au dépourvu par tant de retournements de situations.
L'histoire prend très vite une tournure assez particulière, dérangeante, inexpliquée. On se demande quel est le but de tant de mots, de tant de phrases qui se succèdent, presque sans raison. On s'y perd. On s'y noie. On patauge et c'est dur de continuer lorsqu'on sait que l'on passe à coté de quelque chose et que l'histoire nous semble tellement décousue. On nous parle de l'un, puis de l'autre. D'un sujet, et d'un autre.
Certains passages sont agrémentés de détails que je n'ai pas su comprendre, tels : la fanfare, le type du café, la famille qui se déshabille, Nathalie et sa veine palpitante sur la tempe, et bien d'autres encore... Alors oui, je critique. Oui, je dis que je n'ai pas aimé, mais je précise que je n'ai pas aimé parce que je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir. Je n'ai pas su profiter pleinement de cet écrit qui m'a semblé décousu et déconcertant du début à la fin, mais qui n'est pourtant pas dénudé d'une jolie plume... Même le titre du roman me semble inexpliqué, après mûre réflexion.
Et je trouve ça vraiment dommage que mon esprit n'ait pas su s'accorder à celui de l'auteur car cette lecture aurait pu être, j'imagine, plus savoureuse. Si seulement je l'avais comprise...