• Nombre de pages : 424    |      Collection : R [Robert Laffont]    |     Prix :  18, 50

    « Chobits : tome 1 » de Clamp

    J'ai l'impression que les livres de la collection R, bien qu'ils m'attirent, manquent souvent de quelque chose et, malheureusement, Version Beta n'a pas su échapper à cette règle. Pourtant, une fois n'est pas coutume, l'histoire avait tout pour me plaire. Aimant beaucoup les livres abordant le monde du clonage, des changements climatiques, un univers futuriste un peu dévasté qui a malgré tout su renaître de ses cendres, sans pour autant être forcément meilleur... je ne pouvais que savourer cette lecture. Et je dois dire qu'au début, mon sentiment était plutôt favorable.

    Elysia, personnage central de cette intrigue, a su rallumer l'étincelle de curiosité qui m'anime souvent lorsque je lis. Son caractère à la fois docile et curieux, mais surtout évolutif, a su faire mouche et c'est avec beaucoup de plaisir que je me suis mise à découvrir ses premiers pas dans le monde des hommes. Car oui, notre jeune héroïne n'est autre que le clone d'une défunte adolescente, vouée à servir corps et âme (du moins si elle en possédait une) le petit peuple bourgeois d'une nouvelle île : Demesne. Îlot paradisiaque, ce petit bout de caillou amélioré par la main de l'homme n'en reste pas moins un endroit où la servitude connaît son point culminant, que les asservit soit ou non de pâles copies de véritables êtres humains importe peu. On découvre, par delà les chapitres, un univers fascinant, mais aussi effroyable, où le coté vile de notre espèce est loin d'être mis en valeur.

    Puis, peu à peu, la lassitude s'installe. L'auteur ne cesse de nous vanter les mérites de cette île merveilleuse, de nous mettre sous le nez des ados insatisfaits qui se drogues et n'ont aucun respect. Elle ne cesse d'essayer de nous vendre les exploits de son héroïnes, de nous exposer les avantages d'un personnage secondaire qui fini littéralement par nous sortir par les yeux. Certains phénomènes deviennent aussi évident que le nez au milieu de la figure. Et cela pourrait encore passer, s'il n'y avait de surcroît de nombreuses répétitions qui viennent finalement enrayer la lecture. Elysia ne cesse de se poser les mêmes questions, de prononcer les mêmes idées, les mêmes paroles. On sait, sans vraiment le savoir (paradoxe ?), quelle sera la tournure des évènements et je trouve ça un peu décevant. Certes, le livre est prenant et se lit vite. Je mentirais en disant que je suis restée insensible, mais il y a une chose que je peux dire en toute honnêteté : j'ai été déçue. Déçue de ne pas en apprendre d'avantage, de voir toute l'intrigue retombée comme un soufflé, d'avoir vu la moitié de mes soupçons volés en éclats dès les premières pages et surtout, un peu lasse de voir que l'auteur ne nous donne pas plus de réponses. J'ai l'impression que ce livre, bien qu'agréable, est trop long que pour entamer une quelconque intrigue, même prometteuse. L'auteur aurait peut-être du faire des compromis et rentrer plus vite dans le vif du sujet car au final, bien que j'ai passé un bon moment, je reste aussi insatisfaite que ses quelques personnages secondaires.


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  • Addict de Jeanne Ryan                      344 pages | Robert Laffont | 16,90 €

    « Addict » de Jeanne Ryan

    Un jeu sans règle ni pitié. Qu'êtes-vous prêt à perdre pour gagner ? Vee, dix-sept ans, est sous l'étroite surveillance de ses parents depuis qu'ils l'ont retrouvée quelques mois auparavant endormie au volant de la voiture familiale, dans le garage, moteur allumé. Elle a beau plaider l'accident et non la tentative de suicide, elle n'a pas le droit de sortir sauf pour jouer son rôle de maquilleuse-costumière dans la production théâtrale du lycée. Un soir, elle décide de relever l'un des défis proposés par ADDICT, jeu trash de télé réalité diffusé sur le Net qui promet des cadeaux somptueux contre des paris toujours plus pervers. Mais voilà qu'elle est sélectionnée, à sa grande surprise. Pour se sentir enfin vivante, Vee va alors accepter des défis de plus en plus malsains... Jusqu'à quelle dose d'adrénaline pourra-t-elle survivre ?

     
     

    Ce que j'en ai pensé                    « Le jeu du maître [01] » de James Dashner

    « Addict » est un livre qui fait miroiter beaucoup de choses mais qui ne tient malheureusement pas ses promesses. Le début me semblait pourtant plutôt prometteur avec son thème hors du commun et son personnage clef : Vee, adolescente timide qui vit dans l'ombre de sa meilleure amie et qui rêve du bad boy inaccessible dont j'ai oublié le nom.

    Les premiers chapitres entament l'histoire toute en douceur, en nous présentant Vee et les contours de sa vie en une forme de base assez solide pour démarrer le projet « Addict ». Certes, les premiers défis ne sont pas impossibles, ni même irréalisables. N'importe qui pourrait se prendre au jeu et tenter l'aventure, et c'est là que l'on se dit qu'un tel projet pourrait réellement prendre forme et exister dans la vraie vie.

    Qui trouverait honteux ou impossible le fait de relever quelques défis pour obtenir ce qu'il souhaite, de l'objet le plus futile aux cadeaux hors de prix, en passant par des promesses d'avenir ? Moi même, au début, je n'ai eu aucun mal à me mettre dans la peau de l'héroïne en me disant : « Pourquoi pas ? ». Après tout : le jeu en vaut largement la chandelle lorsque l'on voit les nombreux gains qu'Addict promet à ses participants. De plus, la plupart des défis sont loin d'être insurmontables ! Mais peu à peu... L'engrenage se met en place et l'on comprend où l'auteur voulait en venir en imaginant cette histoire.

    Tout semble simple et facile mais le jeu, bien qu'en apparences inoffensif, permet de relever des défis de plus en plus malsains grâce à l'addiction et aux cadeaux promis, de plus en plus grandioses.

    En parcourant la toile et en lisant quelques avis, je me suis rendue compte que beaucoup des lecteurs avaient été choqués par le cours de l'histoire. Pourtant, je n'ai pas eu de tels sentiments. J'ai juste été blasée, un peu déçue par la tournure des événements parce que bien que le début ait été prometteur, le livre a peu à peu perdu de sa saveur et en intensité.

    Les premiers défis m'ont semblé plus malsains et dangereux que ceux imaginés pour le grand final. Le livre perd même de sa cohérence puisqu'il devient difficile de se dire qu'un tel scénario pourrait être plausible dans la réalité. Les personnages deviennent peu à peu, eux-mêmes, incohérents puisque s'opère chez eux des revirements à 180°, sans réelles explications.On passe d'une personnalité, à son total opposé.

    L'histoire elle-même prend une tournure indescriptible puisque tout se bouscule pour ne plus former qu'un fouillis incompréhensible. Les actes deviennent insensés, les réactions improbables. Je ne sais comment l'expliquer, mais la fin m'a pratiquement laissée de marbre alors que l'addiction (c'est le cas de le dire) devenait plus que pressante à mi-parcours de la lecture. Les pages ont, certes, défilées à vive allure, mais la fin fut loin d'être à la hauteur. Quelques explications auraient pu être apportées, notamment sur la motivation des personnages secondaires (Ian) ou l'implication de certains autres dans l'aventure « Addict ».

    Au vu du prologue et de l'épilogue, je me demande si cette histoire aura une suite. La fin ne fut pas très concluante pour un livre qui paraissait si prometteur (je sais, je me répète), mais comme on le dit si bien : tout ce qui reluit n'est pas or ! En espérant sincèrement que Jeanne Ryan ne nous laissera pas si près du gouffre et qu'elle parviendra à rallumer la flamme en écrivant une suite qui, je l'espère, apportera plus de réponses en ce qui concerne le phénomène « Addict » puisqu'au final, on ne sait que très peu de chose sur ses dirigeants. 

     

    Bande-annonce du film          Ne regardez pas la BA si vous ne voulez pas être spoilé


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  • Nombre de pages : 288    |      Collection : Bragelonne    |     Prix :  17, 10 €

    Alors là... Je ne comprends vraiment pas l'engouement des gens à propos de ce livre. En lisant le résumé, je m'attendais à quelque chose de pas mal, qui sortirait de l'ordinaire et nous transporterait bien plus loin que tous les livres apocalyptiques-fin du monde qui existent déjà pourtant en masse... Or, ce livre est d'un banal affligeant et les commentaires que j'ai pu trouver concernant cette lecture sont à l'extrême opposé de l'avis que je vais vous développer.

    Et je commencerais en tranchant dans le vif du sujet : le thème du bouquin. Je ne comprends pas trop où l'auteur a voulu en venir en écrivant cette histoire puisqu'il n'y a pas grand chose à en retirer. Pas de morale, pas réellement d'histoire, pas de ligne dominante non plus. On suit l'aventure - plate - de Temple pour découvrir du pays et « survivre » (vilain mot puisqu'il ne se passe pas grand chose en cours de lecture) en ayant quelques pensées théologiques sur Dieu, la vie, les morts, etc. D'ailleurs, je ne comprends pas trop cet intérêt pour Dieu. Il est abordé à toutes les pages, toutes les sauces et l'auteur essaie probablement de nous faire réfléchir sur une cause dont je n'ai pas compris le sens. Je ne sais pas comment l'expliquer.

    En parsemant ces petites pensées philosophiques, Alden Bell a trouvé judicieux de nous contenter avec quelques scènes assez spectaculaires puisque inexplicables.

    Temple, jeune adolescente de 15-16 ans, a un langage plutôt cru et bourrin, des comportements hors norme (même pour une prétendue fin du monde) et un caractère assez... Comment dire ? Violent et impulsif. Je n'ai pas trop envie d'en expliquer les raisons, de peur de vous dévoiler des passages du livre - vous remarquerez d'ailleurs que mes avis sont toujours vagues, pour cette même raison - mais je peux néanmoins vous en donner un court raisonnement : pour moi, certains passages n'avaient pas lieux d'être. Sombres, gores, sexuels, etc. Des thèmes abordés simplement pour assouvir une curiosité malsaine. En toute honnêteté, le livre aurait gagné en saveur si ces dits passages avaient été abordés avec plus de logiques et d'explications.

    Pour en revenir à l'histoire, je dois dire que je n'ai pas beaucoup de choses à dire de positif. Temple ne m'a pas plu, son histoire non plus, ses aventures encore moins. L'avantage du livre ? Je dois avouer que malgré l'incompréhension, il se lit plutôt rapidement. Les pages défilent assez vite, probablement suffisamment pour ne pas nous ennuyer, mais aussi trop peu que pour y voir un quelconque intérêt. Je ne sais pas quoi dire de plus pour exposer mon impression sur cette histoire farfelue, plate, aux personnages creux et aux aventures... Pas vraiment aventureuses.

    Je m'attendais à autre chose, à quelque chose de meilleur et rien que pour cette raison, j'ai décidé d'être si tranchante dans ma note. En espérant, si vous lui laissez une chance, qu'il trouvera davantage grâce à vos yeux qu'aux miens...


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  • « Laisse-moi entrer » de John Ajvide Lindqvist

    Nombre de pages : 606    |      Collection : Milady    |     Prix :  9 €

    Un prix attractif, un titre énigmatique, un auteur au nom incompréhensible, une histoire que l'on dit intéressante et une couverture que je trouve tout simplement sublime... Il ne m'en a pas fallu d'avantage pour me laisser porter vers ce livre réédité par les éditions Milady.

    Cependant, je n'ai pas tout de suite su apprécier ce roman à sa juste valeur. Les premières pages ont été particulièrement difficiles à amorcer. N'ayant pas spécialement la tête à lire, mais voulant me changer les idées malgré tout, j'ai du me jeter corps et âme pour y comprendre quelque chose. Il y a, dans cette histoire, énormément de lieux/villes aux noms indéfinissables, de nombreux personnages à mémoriser, une ribambelle de détails à visualiser. Le personnage principal, Oskar, est un garçon assez spécial, mais son caractère bien particulier m'a pourtant beaucoup plu et je n'ai pas eu beaucoup de mal à m'attacher à lui. Certes, j'ai parfois trouvé ses réactions un peu molles ou pas vraiment compréhensibles mais j'ai aimé découvrir l'histoire à travers lui (bien que ce ne soit pas le seul à interagir). Je dois dire que j'ai également beaucoup apprécié le personnage d'Eli qui, de loin, comme de près, est celui qui m'a le plus intriguée durant toute ma lecture. Ses passages me faisaient à la fois frémir et bondir. Ce qui me fait venir progressivement au point négatif de « Laisse-moi entrer » : la lenteur des premières pages. Car oui, c'est l'un des défauts de ce livre (et l'un des rares en comptant les noms des lieux et la foule de personnage).

    On ne sait pas vraiment où l'on va, ce que l'auteur a en tête, ou même où il veut en venir. On a une vague idée, on se doute que le sujet du roman reste nos amis aux longues dents, mais on n'en sait pas plus. On avance un peu à l'aveuglette en attendant la chute que l'on pense avoir trouvée... Sans vraiment trop y croire. Et c'est là que le roman reprend tout son sens : cette lenteur est indispensable. On s'imagine une multitudes de choses, d'actions (im)probables, etc. Sans comprendre que cette mise en scène est volontaire et obligatoire pour nous permettre d'être soufflé par la suite.

    Après avoir râlé durant les deux premières parties en essayant d'y comprendre quelque chose, je n'ai plus su me débâtir du bouquin. Chaque page tournée me donnait l'envie de continuer. D'en apprendre d'avantage sur Oskar, mais surtout sur Eli. J'ai aimé découvrir les secrets imaginés et mis en scène par l'auteur. J'ai aimé ce coté un peu malsain, tout au long du livre. Je me suis laissée prendre au jeu. Je me suis plongée dans cette lecture et je n'ai plus su en sortir sans avoir lu la dernière page. Une fin qui m'a d'ailleurs un peu surprise, mais je n'en dirais pas d'avantage. Certains passages m'ont parfois dérangée (ce livre est réellement très, très malsain par moment), mais ça n'a pas empêché de continuer malgré tout puisque j'ai trouvé que cela apportait un sens à la lecture. Je pense que ce livre n'aurait pas eu la même saveur sans toute cette horreur. De plus : l'auteur a su décrire les situations avec une telle justesse et de manière si authentique qu'on alterne très facilement (et rapidement) les émotions : dégoût, surprise, agitation, écoeurement, soulagement, etc. Ce qui ne fut pas déplaisant. J'aime cette sensation d'ascenseur émotionnel !

    Je n'ajouterais qu'une seule chose : si vous aviez en projet de le lire, faites le car malgré quelques mollesses et une lenteur calculée, ce livre en vaut réellement le détour. On ne cesse d'ouvrir la bouche en un O silencieux de frustration de découvrir les révélations si éparses et pourtant... Si surprenants !

    « Laisse-moi entrer » de John Ajvide Lindqvist

    Etant de nature très curieuse, il était de me devoir de me diriger vers les adaptations une fois le bouquin terminé et je peux dire que j'en ressors avec un arrière goût d'inachevé.

    Je commencerais en vous donnant mon avis sur la première adaptation : « Morse », qui date de 2008. A vrai dire, les personnages sont assez représentatifs de ce que j'imaginais. Les dialogues sont assez fidèles, les décors sont assez ressemblant également mais je ne sais comment l'expliquer... Il manque quelque chose. Je n'ai pas vibré devant cette adaptation. Or, pour moi, une bonne adaptation se doit d'être fidèle mais doit aussi pouvoir prendre aux tripes. De plus, je m'attendais à quelque chose de plus ressemblant, tant les commentaires que j'avais lu étaient positifs. Mais malgré la ligne directrice, tout n'est pas répertorié. Il manque de gros passages qui, selon moi, étaient indispensables (origine de la maladie d'Eli, le « vieux », certains autres personnages carrément mis à la trappe). Je suis à la fois conquise et déçue. Ou plutôt : je reste sur ma faim car je m'attendais à autre chose. Ce film reste cependant très agréable à regarder, bien que j'aurai préféré une adaptation plus fidèle du roman. Et puis, je dois bien avouer que les effets spéciaux sont vraiment surprenants et méritent à eux-seuls le détour.

    Pour en venir à la seconde adaptation qui tire son nom du dit roman, je dois dire que si « Morse » m'avait un peu déçue, ce n'est nullement comparable à « Laisse-moi entrer ». L'adaptation, bien plus personnelle de l'auteur, m'a un peu dérangée. Les personnages ne sont plus aussi fidèles à ceux du livres, leurs prénoms ont également été troqués pour correspondre aux « normes » hollywoodiennes (ou pour éviter le plagiat, tout simplement). Les scènes sont, comme dit plus haut, beaucoup plus personnelles. Certains détails ont été ajoutés pour mieux correspondre aux demandes des spectateurs or, je n'ai pas forcément apprécié ces mises en scènes revisitées qui donnent au film un genre un peu mélodramatique. Le film perd tout son sens en tant qu'adaptation puisqu'il ne suit plus vraiment la ligne directrice du bouquin et se permet de s'éparpiller, d'ajouter des choses qui ne sont pas censées être là, des comportements qui vont à l'encontre du livre, etc. Même Abby, sensée représentée Eli, m'a dérangée. Son comportement m'a déplu, ses paroles aussi. Elle devient désagréable et il est plus difficile de s'attacher à elle alors que tout n'était que facilité dans « Laisse-moi entrer (le livre) & Morse ». Cependant, et je dois bien le reconnaître, certains passages ont pourtant su faire mouches puisqu'ils étaient inexistants dans la première adaptation du nom. Je pense que pour avoir un film cohérent, fidèle et appréciable, il aurait fallu faire un condensé des deux films. Fusionner les idées des deux auteurs, en agrémentant le tout de quelques scènes supplémentaires qui, je le répète, me semblaient indispensables mais sont pourtant restées inexistantes. Pour les fana, cette adaptation reste pourtant assez bonne, malgré quelques bémols et un coté mélodramatique qui devrait plaire à certains.


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